La RFUK appelle à une tolérance zéro pour les violations des droits de l'homme dans les parcs nationaux africains.

7 décembre 2017

9ccb1712-f13f-40c6-a769-2beb73a02685

Un rapport publié aujourd'hui par la Rainforest Foundation UK (RFUK) révèle que les zones protégées ont un impact dévastateur sur les droits et les moyens de subsistance des communautés forestières de la République du Congo.

Le rapport détaillé, intitulé Le coût humain de la conservation en République du Congo : Les parcs nationaux de Conkouati-Douli et de Nouabalé-Ndoki et leur impact sur les droits et les moyens de subsistance des communautés forestières, constate que les communautés vivant à l'intérieur et autour des deux parcs font l'objet d'une surveillance policière rigoureuse de la part des écogardes, ce qui entraîne souvent de graves préjudices, voire des décès.

Simon Counsell, directeur exécutif du RFUK et co-auteur du rapport, a déclaré que pour que la conservation en République du Congo réussisse, il est impératif que les droits des communautés locales et autochtones soient reconnus, respectés et garantis.

"Notre enquête montre que ces parcs ont été créés et gérés sans le consentement et l'engagement des communautés locales. Les restrictions en matière de conservation empêchent les communautés d'accéder à leurs terres et ressources traditionnelles, ce qui entrave leurs activités de subsistance. C'est totalement inacceptable". a-t-il déclaré.

Les parcs nationaux de Conkouati-Douli et de Nouabalé-Ndoki sont situés respectivement dans le sud-ouest et le nord de la République du Congo et représentent ensemble une superficie de près d'un million d'hectares, soit environ la moitié du Pays de Galles. Les deux parcs ont reçu des millions de dollars de financement de la part d'organisations de conservation et d'agences d'aide internationale, y compris des donateurs américains et européens.

Le rapport couvre six villages dans les deux parcs et présente des témoignages souvent alarmants de résidents locaux sur les menaces qui pèsent sur eux. Notre équipe de recherche a constaté que, dans les deux parcs, les tensions entre les communautés et les autorités du parc sont fortes, qu'il y a eu de graves violations des droits de l'homme et que les conflits sont fréquents.

"Nous demandons aux bailleurs de fonds tels que l'USAID d'adopter une approche de tolérance zéro à l'égard des violations des droits de l'homme commises par les agences de conservation et leurs écogardes dans les zones protégées de la République du Congo et ailleurs. Les agences d'aide et les organisations de protection de la nature qui participent au financement des zones protégées doivent s'assurer qu'elles respectent les lois nationales et internationales et qu'elles ne causent aucun préjudice aux habitants des forêts, qui comptent parmi les populations les plus pauvres de la planète". a conclu M. Counsell.

Le rapport complet est disponible en ligne dans les deux langues suivantes Anglais et Français.

6d23acea-3b8c-4f42-9ff2-a7fcc7a50ab0

Partagez ceci :