Cartographie participative: combler l’écart entre communautés et décideurs à Nguti
3 octobre 2016
Lors d’un atelier de quatre jours dans la sous-division de Nguti, au Cameroun, des représentants de 50 communautés locales ont présenté les résultats de leur participation à MappingForRights, l’initiative de cartographie et de surveillance communautaire de RFUK.
Le projet, financé par le Département de développement international britannique (DFID) et mis en œuvre au Cameroun par les organisations locales Ajemalibu Self Help (AJESH) et Forêts et Développment Rural (FODER), accompagne des communautés forestières isolées dans le développement de cartes de leurs territoires et modes d’utilisation des terres.
C’est la première fois que toutes les communautés d’une même unité administrative cartographient leurs terres communales, marquant ainsi une étape importante pour Nguti qui tente d’avancer vers un modèle plus participatif d’utilisation des terres et de gestion des forêts.
Plusieurs administrateurs et élus locaux ont participé à l’atelier. Le maire de la Commune de Nguti, George Enoh, a dit qu’il était confiant que la cartographie allait « bénéficier à Nguti, puisque nous savons maintenant comment aménager le territoire »
Les chefs coutumiers, élites traditionnelles et des représentants des groupes de jeunes et de femmes ont présenté les cartes illustrant leur tenure foncière coutumière et leur utilisation des terres à l’atelier. Ils ont également évoqué les défis qui les empêchent de jouir pleinement de ces terres.
L’un de ces défis, que MappingForRights a aidé à révéler, tient au fait que la majeure partie de Nguti est recouverte par des aires protégées. Il reste ainsi peu de terres que les communautés peuvent utiliser pour subvenir à leurs besoins.
Eowh Prosper Mayarh, chef de clan Banyu et participant actif aux efforts de cartographie, a expliqué que les terres qui restent après l’établissement des aires protégées sont largement inutilisables. Bien trop souvent, les communautés sont reléguées sur des terrains rocheux, humides ou vallonnés. Ce sont des zones ou l’infrastructure est défaillante et la pression humaine croissante, des paysages qui ont été dégradés du fait de l’exploitation des ressources naturelles et de l’ignorance des régimes traditionnels de propriété foncière.
Eowh Prosper Mayarh, chef de clan Banyu et participant actif aux efforts de cartographie, a expliqué que les terres qui restent après l’établissement des aires protégées sont largement inutilisables. Bien trop souvent, les communautés sont reléguées sur des terrains rocheux, humides ou vallonnés. Ce sont des zones ou l’infrastructure est défaillante et la pression humaine croissante, des paysages qui ont été dégradés du fait de l’exploitation des ressources naturelles et de l’ignorance des régimes traditionnels de propriété foncière.
D’ici 2017, il est prévu que plus de 700 communautés du bassin du Congo cartographient leurs territoires avec MappingForRights, et que jusque cinq millions d’hectares de terres forestières communautaires soient cartographiés et disponibles sur la base de données centrale.
Georges Thierry Handja, Coordonnateur de la cartographie à RFUK, explique :« MappingForRights va aider à perfectionner le processus de planification forestière afin que les communautés puissent continuer à vivre en harmonie »
« Les cartes vont aider les communautés et les décideurs à se rassembler, discuter des défis existants et trouver des solutions durables »
Pour en savoir plus sur les communautés forestières de Nguti et leur mode de vie, consultez notre brochure ici.
Partagez ceci :