Des forêts communautaires pour sauver les forêts tropicales d’Afrique (et peut-être aider à prévenir la prochaine pandémie)
11 février 2021
Depuis que le peuple Kayapo du Brésil a sauvé sa forêt ancestrale d'un projet destructeur méga-barrage en 1989, la Rainforest Foundation a réaffirmé sa conviction que garantir les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales est le meilleur moyen de protéger également les forêts. De nombreuses preuves affluent de par le monde entier, et confirment que la déforestation est beaucoup plus faible et que la biodiversité et les services écosystémiques sont mieux préservés dans les forêts que les communautés locales possèdent et gèrent elles-mêmes.
2021 sera une année charnière pour les efforts internationaux liés à la lutte contre les changements climatiques et pour la protection de la biodiversité mondiale. Des négociations intergouvernementales de haut niveau doivent avoir lieu à Glasgow et Kunming. Aujourd'hui, il est essentiel d'intensifier radicalement les efforts pour sécuriser les terres des populations forestières. Cela devrait être au cœur des solutions visant la protection du climat et de la biodiversité, car cela est crucial pour le développement durable.
Les développements en Afrique centrale montrent des signes très encourageants en ce sens. En République démocratique du Congo, un article récent de la BBC présente les forêts communautaires « comme un plan audacieux pour sauver la plus grande forêt tropicale d’Afrique ». De même, en République centrafricaine, le Telegraph décrit comment la dévolution des forêts aux populations locales peut réduire le commerce illégal des espèces sauvages et pourrait même aider à empêcher les maladies d'origine animale, comme le Covid-19, d'atteindre les hommes.
Nos propres analyses présentent un état des lieux très clair : la perte de couvert forestier est significativement plus faible sur les territoires appartenant aux communautés (même lorsque ceux-ci ne sont pas officiellement reconnus) que dans d'autres formes d'utilisation des terres, comme le montrent les graphiques ci-dessous.
Ceci n'est que le début. Les droits fonciers collectifs ne représentent qu'une fraction de la superficie forestière totale de la région, et il est maintenant nécessaire de recueillir un soutien national et international pour multiplier les initiatives telles que les forêts communautaires.
Pour plus d'informations sur notre campagne sur la justice climatique pour les peuples autochtones et les communautés locales, en cette année cruciale pour les forêts, contactez-nous à info@rainforestuk.org
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