La première contre-conférence internationale sur la conservation dénoncera "le plus grand accaparement de terres du monde".

27 août 2021

Le premier grand congrès international sur la décolonisation de la conservation, intitulé "Notre terre, notre nature", se tiendra à Marseille, en France, le 2 septembre 2021, juste avant le Congrès mondial de la nature de l'UICN qui aura lieu dans la même ville.

Lors de ce congrès, des représentants autochtones et des orateurs venus de 18 pays partageront des preuves et des témoignages de première main sur les atrocités commises dans le domaine de la conservation et le vol de terres, et présenteront un modèle de conservation alternatif.

Our Land, Our Nature" (Notre terre, notre nature), avec le soutien de Groupe des droits des minoritésRainforest Foundation UKet Survival International entre autres, mettra en lumière l'opposition mondiale aux tentatives des gouvernements, de l'industrie et des grandes ONG de protection de la nature. transformer 30 % du globe en "zones protégées". ("30x30"). Il remettra également en question l'idée de "Solutions basées sur la nature"(NBS) qui donnent un prix à la valeur de la nature et offrent une fausse solution pour lutter contre le changement climatique.

"Le plan 30×30 actuel et d'autres fausses solutions aux crises du climat et de la biodiversité, telles que les solutions basées sur la nature (NBS) et les systèmes de compensation carbone, ne s'attaquent pas aux causes sous-jacentes de la destruction de l'environnement tout en pénalisant les personnes les moins responsables des crises du climat et de la biodiversité. Sans une action urgente, ces plans sont susceptibles de nuire à des centaines de millions de personnes supplémentaires, y compris les peuples autochtones dont les voix ont été réduites au silence par l'industrie de la conservation".

Joe Eisen, directeur exécutif de la Rainforest Foundation UK

Survival International
Survival International

Ces hommes ont été chassés de leurs terres après qu'elles aient été transformées en réserve de tigres. Ils ont vécu pendant des mois sous des bâches en plastique. Des millions d'autres risquent de subir le même sort si le plan 30% est mis en œuvre. Survival International

La conférence "Notre terre, notre nature" offrira une plateforme aux dirigeants locaux marginalisés et aux militants indigènes, ainsi qu'aux universitaires et aux scientifiques de tous les continents. Il incitera les gouvernements qui négocient actuellement le cadre mondial pour la biodiversité post-2020, qui définira les orientations de la conservation internationale pour la décennie à venir, à placer les populations et la justice sociale au cœur de leurs efforts.

NOTES :

"Notre terre, notre nature" - 2-3 septembre 2021 - Coco Velten, 16 rue Bernard du Bois, Marseille. La participation en ligne sera également possible. Inscrivez-vous ici.

Le congrès sera suivi d'une conférence de presse le 3 septembre 2021, de 10h00 à 11h00. Vous pouvez vous inscrire à la conférence de presse ici.

Les intervenants seront notamment les suivants

  • Mordecai Ogadaqui expliquera les subterfuges qui se cachent derrière les "conservatoires communautaires".
  • Pranab Doley et Birendra MahatoDes militants autochtones du parc national de Kaziranga, en Inde, et du parc national de Chitwan, au Népal, dénonceront les atrocités qui se cachent derrière la protection de la nature sur leurs terres.
  • John Vidalancien rédacteur en chef de l'environnement au Guardian, Royaume-Uni.
  • Lottie Cunningham Wren, défenseur autochtone des droits de l'homme au Nicaragua et lauréate du prix Right Livelihood 2020.
  • Victoria Tauli CorpuzIl s'agit de l'ancien rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des peuples indigènes, Philippines.
  • Blaise Mudodosi Muhigwaavocat congolais et juriste de l'environnement.
  • Dina Gilio-WhitakerProfesseur d'études amérindiennes à l'université d'État de Californie à San Marcos et éducateur indépendant dans le domaine de la politique environnementale amérindienne et d'autres questions.
  • Archana SorengGroupe consultatif des jeunes du Secrétaire général des Nations unies sur le changement climatique, Inde.

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