Les communautés forestières de la République démocratique du Congo présentent des cartes et des idées pour la gestion future de l'aire protégée de Tumba-Ledima

Plus de 30 représentants des communautés forestières des territoires d'Inongo et de Lukoléla ont présenté leurs cartes participatives lors d'un atelier multipartite de deux jours sur la gestion future de la réserve de Tumba-Ledima en République démocratique du Congo (RDC) au mois de mars. L'atelier s'est déroulé dans la ville de Lukoléla.

Les cartes, produites dans le cadre du programme de cartographie et de gouvernance forestière de la Rainforest Foundation UK (RFUK), montrent comment ces communautés occupent et utilisent les terres forestières selon leurs coutumes. Le forum leur a également donné l'occasion d'exprimer les défis auxquels elles sont confrontées en ce qui concerne la réserve, qui empiète sur leurs terres traditionnelles.

La réserve de Tumba-Ledima, d'une superficie de 741 100 hectares, a été créée en 2006 par le gouvernement de la RDC afin de protéger la biodiversité de la région, et les communautés ont exprimé leur volonté de s'impliquer activement dans la conservation de leur environnement.

Jean Alliance Ngasitebi, administrateur du Territoire de Lukoléla, a déclaré : "L'atelier de présentation des cartes a permis aux parties prenantes telles que les communautés locales, les autorités locales et les autorités de la réserve de chercher un terrain d'entente sur lequel construire l'avenir de cette aire protégée, pour le bénéfice mutuel de tous.

Avant l'atelier, le RFUK et ses partenaires en RDC, le Réseau Ressources Naturelles (RRN), le Groupe d'action pour sauver l'homme et son environnement (GASHE) et le Centre d'accompagnement de la population pour le développement de Mai-Ndombe (CADEM), ont organisé une formation de deux jours pour les représentants des communautés forestières afin de les aider à préparer leurs présentations à l'atelier. Cette formation joue un rôle clé dans le renforcement des capacités de ces communautés et leur permet de participer à de tels débats.

Le coordinateur cartographique du RFUK, Georges Thierry Handja, a déclaré que l'atelier était une occasion unique pour les représentants des communautés de partager leurs points de vue sur la manière dont ils souhaiteraient que leur forêt soit gérée.
"Les cartes participatives élaborées par les communautés forestières avec le soutien du RFUK sont des outils très utiles qui renforcent la participation des communautés aux débats sur la gestion des forêts", a-t-il déclaré.

L'atelier a été organisé après huit mois de travail de cartographie participative dans la région.

L'atelier a débouché sur une série de recommandations, dont les suivantes :

• Organiser des consultations avec les communautés concernant la délimitation et le statut de la réserve ; et
• Élaborer un plan de gestion de la réserve qui soit le fruit d'un processus participatif et qui respecte les droits des communautés forestières.