Le Centre d'Actions pour le Développement (CAD) a réitéré son inquiétude quant aux impacts humains du parc national de Ntokou-Pikounda en République du Congo, appelant le gouvernement et le Fonds mondial pour la nature (WWF) à publier un plan de gestion participatif et à permettre aux communautés locales et indigènes d'avoir un accès immédiat à la rivière Bokiba.

En 2023, la CAD a publié une enquête sur les abus généralisés commis par les gardes du parc à l'encontre des communautés locales, notamment des déplacements, des violences physiques et l'incendie de centaines de camps de pêche, qui constituent un moyen de subsistance essentiel pour les populations locales.

L'absence persistante d'un plan de gestion pour le parc - douze ans après sa création - n'est pas seulement une violation de la loi congolaise, mais a des conséquences concrètes. Sans ce plan, les limites du parc restent floues, les règles de gestion inconnues et les droits fondamentaux des communautés difficiles à obtenir, ce qui alimente d'importantes frustrations au sein de la population locale.

« Il est plus que jamais urgent d'obtenir un plan de développement pour ce parc, afin de garantir la dignité et le respect des droits fondamentaux des communautés », a déclaré Trésor Nzila, Coordinatrice de la CAD.

En outre, CAD a demandé la suppression immédiate de l'interdiction faite aux communautés de naviguer sur la rivière Bokiba, en vigueur depuis 2018. Cette mesure entrave la libre circulation des personnes et des biens dans la région et pose de sérieux risques pour les populations locales et les peuples de pêcheurs. Dans un exemple tragique, un garçon de treize ans est décédé tragiquement le 26 octobre lorsqu'il n'a pas pu accéder à des soins médicaux urgents après être tombé malade dans un camp de pêche.

Veuillez cliquer ici pour lire la déclaration de la CAD.