Comment les cartes participatives peuvent venir en aide aux forêts communautaires dans le bassin du Congo

30 janvier 2019

Les membres de la communauté de Ilinga, dans la province de l’Équateur en RDC, célèbrent l’octroi de leur concession de forêt communautaire en septembre 2018. Ilinga est l’une des nombreuses communautés soutenues par la Rainforest Foundation UK et ses partenaires Congolais pour cartographier leurs forêts et obtenir une concession de forêt communautaire.
Les membres de la communauté de Ilinga, dans la province de l’Équateur en RDC, célèbrent l’octroi de leur concession de forêt communautaire en septembre 2018. Ilinga est l’une des nombreuses communautés soutenues par la Rainforest Foundation UK et ses partenaires Congolais pour cartographier leurs forêts et obtenir une concession de forêt communautaire.

Depuis des années, les commentateurs s’accordent à dire que la défense des droits fonciers des communautés locales constitue l’une des stratégies les plus efficaces pour protéger les forêts et réduire la pauvreté. Cette approche pourrait avoir un impact considérable en République démocratique du Congo (RDC), pays qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale au monde et dans lequel environ 40 millions de personnes dépendent des forêts pour leur subsistance.

La cartographie participative dans le bassin du Congo, et plus particulièrement en RDC, a montré que les communautés définissaient et appliquaient depuis longtemps des régimes fonciers coutumiers clairs et reconnus au niveau local, et ce dans de nombreuses zones forestières. Jusqu’à récemment cependant, peu de mesures officielles couvraient ce type de gestion, les quelques-unes qui existaient étant très bureaucratiques et inadaptées aux réalités et aux besoins locaux.

Si elle est correctement appliquée, la nouvelle législation sur les forêts communautaires en RDC représente une occasion sans précédent pour les communautés d'obtenir des droits sur les forêts qu’elles habitent depuis des générations et, par conséquent, d’améliorer leurs moyens de subsistance. Cependant, pour que les forêts communautaires obtiennent des résultats équitables et durables, il est nécessaire de s’assurer que ceux-ci sont atteints par les communautés elles-mêmes, afin de répondre véritablement à leurs besoins et leurs priorités. Cette approche représente un écart par rapport aux modèles descendants de gestion des forêts communautaires que l’on retrouve ailleurs dans la région.

Des initiatives comme MappingForRights visent à soutenir une approche de la gestion des forêts communautaires partant de la base, en permettant aux communautés d’élaborer des cartes très précises et détaillées de leurs terres et de leurs ressources coutumières.

Un nouveau briefing rédigé par RFUK et intitulé « Sécuriser les Forêts : La Cartographie Participative et les Forêts Communautaires en République Démocratique du Congo »montre que la façon la plus efficace pour développer la foresterie communautaire est de partir d’une approche véritablement participative qui reflète les priorités et les besoins collectifs de la communauté.

Ce nouveau briefing s’appuie également sur des expériences et des recherches récentes menées sur le terrain pour identifier un certain nombre des nouveaux défis qui se posent à la foresterie communautaire, tels que les conflits fonciers et l’absence d’accès à la propriété dans certaines régions, ces situations étant souvent encouragées par des acteurs externes qui cherchent un accès aux ressources forestières et le contrôle de celles-ci.

Pour lire le briefing en entier, cliquez ici. Vous pouvez également consulter d’autres briefings de cette série en allant sur notre page Publications.

Partagez ceci :