Des logiciels et des techniques de cartographie de pointe permettent de prouver la "propriété" traditionnelle des "forêts sauvages" du bassin du Congo.

23 janvier 2015

KINSHASA :  Nous venons de publier de nouvelles données cartographiques qui révèlent que ce que l'on considérait jusqu'à présent comme la "nature sauvage" de la forêt tropicale est en fait occupé et "traditionnellement possédé" par des milliers de villageois africains.

Les données provenant de ces "sauvages", qui se rapportent en fait aux 32 villages comptant une population totale de quelque 56 000 personnes et couvrant 209 000 hectares, ont exposé leur vaste réseau d'organisations claniques. les régimes fonciers coutumiers dans l'ouest de la RDC - dont on pense qu'elle est établie depuis plusieurs milliers d'années.  L'idée actuelle selon laquelle il faudrait protéger ces "régions sauvages" d'Afrique centrale au moyen de parcs nationaux inhabités ou de réserves de faune, bien qu'il soit de plus en plus évident que cette approche ne fonctionne tout simplement pas, est préjudiciable, tant pour les personnes qui continueraient à vivre dans ces territoires que pour la faune et la flore qu'ils sont censés protéger.

C'est en formant nos équipes de cartographie à l'utilisation de logiciels SIG de pointe et en leur permettant de travailler en étroite collaboration avec les communautés autochtones qu'il a été possible d'obtenir et de publier ces informations uniques, qui auront probablement des répercussions considérables sur la manière dont les forêts tropicales humides seront gérées à l'avenir en RDC et, très probablement, dans l'ensemble de la région du bassin du Congo. Nous organisons régulièrement des sessions de formation avec nos partenaires (RRN, GASHE et CADEM en RDC) et l'une d'entre elles, portant sur notre méthodologie de cartographie, le travail avec les populations locales et autochtones et l'utilisation du logiciel SIG "Qgis", a eu lieu en novembre. Ces sessions permettent de s'assurer que ce type de données précieuses est à la fois efficacement collecté et très précis.

Il s'agit des premières nouvelles données disponibles dans le cadre d'un effort visant à cartographier jusqu'à cinq millions d'hectares d'ici 2017, ce qui constitue le plus grand exercice de cartographie de ce type en Afrique.

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