La RFUK soutient l'appel de la société civile pour l'annulation immédiate de trois millions d'hectares de concessions forestières illégales en RDC.
21 février 2021

Le RFUK, Greenpeace et des groupes de la société civile congolaise appellent le gouvernement de la RDC à révoquer trois millions d'hectares de concessions forestières illégales, sous peine de ternir son image sur la scène climatique internationale.
La semaine dernière, il est apparu qu'en juin 2020, le ministre de l'environnement Claude Nyamugabo avait réattribué quatre titres d'exploitation forestière couvrant 770 000 hectares à Groups Services, une société liée à un ministre de l'ancienne province de Bandundu, où trois des concessions sont situées. Aujourd'hui, la zone relève de la juridiction de la province de Mai Ndombe, l'un des programmes REDD+ les plus en vue au monde, comme l'a montré une étude publiée par RFUK et APEM. ne parvient déjà pas à freiner la déforestation ni à apporter des avantages suffisants à la population locale..
En janvier 2020, neuf autres concessions ont été attribuées à deux entreprises chinoises dans d'autres régions du pays, pour un total de plus de deux millions d'hectares. Le réseau de la société civile congolaise GTCRR a découvert toutes ces concessions, qui couvrent une superficie équivalente à celle du Pays de Galles, sont en infraction avec le moratoire national sur l'exploitation forestière de 2002 ainsi qu'avec plusieurs autres dispositions du code forestierIls ont pris l'initiative sans précédent de déposer un recours contre les mesures prises par le ministre devant le tribunal administratif du pays.
Les tentatives répétées de réforme de l'industrie forestière en RDC n'ont pas permis de s'attaquer à la corruption et aux malversations profondément enracinées. De nombreuses concessions existantes dans le pays sont illégales car elles n'ont pas obtenu de plan de gestion approuvé par le gouvernement dans le délai maximum de 5 ans.
Ces derniers développements interviennent alors que le ministre congolais des hydrocarbures, Rubens Mikindo, a annoncé le 29 janvier la mise en vente aux enchères d'une partie des droits de douane de l'Union européenne. 19 blocs pétroliers dans tout le pays, dont plusieurs se chevauchent avec les tourbières riches en carbone de l'ouest du pays.
Cette détérioration de la gouvernance forestière soulève inquiétudes concernant sur la volonté du gouvernement de respecter ses engagements internationaux en matière de climat. Les allocations d'exploitation forestière semblent enfreindre à la fois la loi sur la protection de l'environnement et la loi sur la protection de l'environnement. Accord de $55 millions d'euros pour la vente de crédits de réduction d'émissions du programme Mai Ndombe au Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF) de la Banque mondiale et le $250 million d'euros pour la vente de crédits de réduction d'émissions du programme Mai Ndombe au Fonds de partenariat pour le carbone forestier de la Banque mondiale. Lettre d'intention avec l'Initiative pour les forêts d'Afrique centrale (CAFI) pour soutenir la mise en œuvre du plan d'investissement national REDD+.
CAFI a initialement suspendu ses paiements à la RDC en 2018 à la suite de violations similaires du moratoire, mais a ensuite repris le financement. Ni le CAFI ni la Banque mondiale n'ont encore pris de position publique sur ces derniers développements.
Cela intervient à une période critique des efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité, la RDC devant soumettre cette année sa contribution déterminée au niveau national (CDN) révisée à l'Accord de Paris sur le climat et des négociations étant en cours sur une nouvelle lettre d'intention avec CAFI qui pourrait atteindre $1 milliards d'ici 2030.
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