Qui protège la forêt tropicale ?

mai 22, 2017

À l'occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, nous avons publié la deuxième vidéo de notre série Rainforest Parks & People vlog. Dans cette vidéoNous avons posé une question simple aux communautés locales de la République démocratique du Congo (RDC) : "Qu'est-ce que la forêt représente pour vous ?

La réponse que nous avons entendue était très claire, et c'est Jean-Marie, chef du groupement Tafutuma, qui l'a le mieux résumée : "La forêt est notre avenir, elle est notre vie"...

Alors que des centaines de millions de dollars sont déversés chaque année dans des programmes de conservation de la nature, peu d'efforts sont réellement déployés pour mieux comprendre comment les communautés locales de la forêt tropicale interagissent avec leur environnement. En fait, les programmes de conservation (conçus principalement en Europe et aux États-Unis) considèrent souvent les communautés locales comme des menaces pour la biodiversité - et comme des personnes qui devraient être "éduquées" sur leur propre environnement. Tout cela ne tient pas compte du fait que ces personnes sont des défenseurs naturels de la nature et qu'elles savent parfaitement comment préserver la biodiversité.

En ne travaillant pas en véritable partenariat avec les communautés forestières traditionnelles, les défenseurs de l'environnement ratent une occasion unique de mieux protéger les écosystèmes. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les groupes indigènesLes populations autochtones ne représentent que 5% de la population mondiale, mais elles occupent des terres qui abritent environ 80% de la biodiversité mondiale !

Dans le cadre de notre travail dans la forêt tropicale du bassin du Congo en Afrique, nous avons travaillé avec des milliers de ces populations forestières dans des centaines de communautés. Il suffit de passer cinq minutes avec nombre d'entre eux pour comprendre à quel point leurs pratiques coutumières ont intégré l'idée de conservation de la biodiversité.

Les communautés conservent avec zèle les zones forestières considérées comme sacrées et interdisent formellement de chasser les animaux ayant une signification particulière, tels que les bonobos et les léopards, ou d'abattre certaines espèces d'arbres. Comme l'explique un chef adjoint du village de Mpoka : "Ici, il est interdit de couper du bois, même si le village est tout proche. Si vous voyez un arbre dont l'écorce a été enlevée, c'est uniquement pour fabriquer des médicaments traditionnels..."

Pour ces communautés, la protection de la biodiversité de la forêt tropicale n'est pas seulement une norme culturelle, c'est un impératif existentiel. C'est pourquoi il est si important d'empêcher le déplacement forcé des habitants de la forêt et de les aider à prendre le contrôle de leurs terres.

Pour plus d'informations sur la conservation de la forêt tropicale du bassin du Congo, visitez notre site web interactif sur Parcs et populations de la forêt tropicale.

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